Le week-end dernier, j’ai réalisé une expérience inédite : un vol en hélicoptère. L’expérience s’est révélée très plaisante. En premier lieu, on est moins serré dans un hélicoptère que dans un avion. Comme pour une voiture, la ceinture de sécurité mais pas le casque. Pourtant, il vaut mieux l’enfiler si vous voulez devenir complètement sourd, car avec le bruit ambiant à bord, il faudrait beugler pour se faire entendre. Par contre, le vol est bien plus plaisant que dans un avion. Pour vous faire une idée, je ne me suis pas rendu compte que nous avions quitté le sol ! L’hélico file à 200 km/h, mais on ne s’en rend pas compte. De fait, on peut véritablement jouir des panoramas en dessous. Parce que c’est là tout l’intérêt de l’expérience : la vue. Voir le monde depuis un hélicoptère est une expérience formidable. Je connaissais déjà le coin, mais je l’ai vraiment redécouvert en l’admirant depuis les airs. L’univers devient une miniature, vu sous cet angle, et les voitures ressemblent à des fourmis. Surtout que l’appareil est conçu de bout en bout pour admirer le paysage. On trouve en effet des vitres un peu partout : on y trouve même un toit ouvrant et une vitre en dessous ! Le seul défaut de ce vol, au final, c’est qu’en photo, ça ne rend pas grand-chose. Si vous effectuez un jour un vol en hélicoptère, à l’aérodrome ou ailleurs, pas la peine de prendre votre appareil photo. D’une part, le résultat vous décevra grandement, et d’autre part vous vous n’aurez pas profité pleinement de votre expérience. A lire sur le site de ce de vol en hélicoptère.
Le bien être dans la foret
Vous souvenez-vous du moment où vous vous êtes senti impressionné pour la première fois, ce sentiment d’être en présence de quelque chose d’immense et époustouflant? Le monde naturel – avec ses montagnes dominantes, ses arbres colossaux et ses hautes cascades – en est l’une des sources principales. J’étais impressionné quand j’étais jeune garçon au pied du plus grand arbre du monde. Je l’ai ressenti ensuite quand j’étais jeune, lorsque je me suis promené pour la première fois dans une forêt tropicale humide, au Sri Lanka. Voici comment je l’ai décrit dans mon livre de 2016, Dieux, guêpes et étrangleurs: L’histoire secrète et l’avenir rédempteur des figuiers: Il étreignit tout ce qu’il contenait dans une pénombre humide et vibrante. Les arbres nous dominaient, viscéralement vivants et pourtant si étrangers à nos habitudes animales. Leur souffle adoucissait l’air que nous inspirions. C’est difficile à expliquer, mais je pouvais sentir la concentration de la vie autour de moi, comme si sa grande densité avait atteint d’une manière ou d’une autre ma force physique. Ce qui m’a frappé, c’est la neutralité de cette force. Il n’y avait pas de malice ou d’amour là-bas, juste l’existence. En 2003, Les psychologues Dacher Keltner et Jonathan Haidt ont écrit que «la crainte engendrée par la nature implique un soi diminué, la manière de céder les distinctions conceptuelles antérieures (par exemple entre maître et serviteur) et la présence ressentie d’un pouvoir supérieur. Les objets naturels qui sont vastes par rapport à soi-même… sont plus susceptibles de susciter l’impression. J’ai demandé à Keltner ce qu’il pourrait être au sujet des forêts – par opposition à, disons, de très grands arbres – qui suscitent des sentiments de crainte. «Je pense que c’est la perception de la collectivité dans les forêts», a-t-il déclaré, «où l’œil ne se concentre pas sur un seul objet, mais sur les interconnexions entre beaucoup». Cela correspond à mon expérience. Lorsque vous vous promenez dans une forêt tropicale, l’abondance et la diversité de la vie peuvent avoir un effet puissant et quelque peu désorientant. En 1836, Ralph Waldo Emerson, dans son essai Nature, y faisait allusion: «Debout sur le sol nu, la tête baignée par l’air blithe et soulevé dans un espace infini, tout égoïsme disparaît. Je deviens un oeil transparent; Je ne suis rien; je voir tout; les courants de l’Etre Universel circulent à travers moi; Je suis une partie intégrante de Dieu. C’est une expérience positive. Les recherches de Keltner ont révélé que la crainte est bonne pour notre esprit, notre corps et nos relations. Le respect peut même nous rendre plus gentil. Cela semble nous encourager à regarder au-delà de nous-mêmes et à coopérer avec les autres. Exploiter ce pouvoir peut être aussi simple que de se promener dans une forêt; moins elle est familière, mieux ce sera – Keltner et Haidt disent que la nature est plus susceptible de susciter l’impression si elle transcende les connaissances antérieures.