Là où la raison s’achève

Vous savez quoi ? Monsieur Fillon me fait de plus en plus penser au Joker dans Batman. Il n’y a plus aucune logique ni aucun sens des réalités dans ses agissements. Et il est près à tout détruire pour parvenir à son but. Voici un candidat s’obstine à maintenir sa candidature, malgré le fait que tout le monde lui dise d’arrêter les frais. On le soupçonne d’avoir détourné plus d’un million d’euros ? Il se maintient. Il ne peut faire un pas sans être accueilli par des bruits de casseroles ? Il continue. Il a été payé par Axa alors qu’il propose de détruire la sécurité sociale ? Il insiste. Ses conseillers le lâchent ? Il continue ! C’est simple : plus tout s’oppose à lui, plus il rentre la tête et avance, têtu comme un âne. Il fait passer ça pour du courage, il se définit comme un guerrier. Mais ses réactions sont totalement irresponsables. Quand il poursuit sa campagne en réagissant aux accusations par le mépris, il dégrade l’image de notre pays, et nous fait passer pour une nation de charlots corrompus. Dans de nombreux pays, un politique n’aurait pu poursuivre sa campagne plus de deux jours après le début de cette affaire. Quand il ne respecte pas l’engagement qu’il avait pris devant les téléspectateurs, il porte atteinte à la parole de tous les élus. Cette confiance était déjà bien fragilisée, mais là, on atteint un nouveau degré dans l’imposture. Quand il affirme que c’est un coup des socialistes, il sort carrément du rationnel : c’est le système judiciaire dans son ensemble qu’il méprise. Et quand il déclare qu’il peut faire sans les élus, il a tout d’un certain républicain américain ! Je ne comprends pas pourquoi Fillon s’obstine. Espère-t-il tenir jusqu’à la date limite où plus aucun LR ne pourra prendre sa place ? Est-il convaincu de servir la France avec ses mesures ? Pense-t-il réellement qu’un candidat qui ridiculise la France, ne respecte pas sa parole et discrédite la justice pourrait être un président profitable au pays ? Une chose est certaine, d’après moi : le loser (dixit Sarkozy) est le pire cataclysme qu’ait connu le parti.